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Déjà vus
Les chevaux ont hâte de déguster l’herbe fraîche printanière et de clôturer la saison hivernale.
La mise à l’herbe peut s’avérer quelques fois délicate, c’est pourquoi il est important de se rappeler quelques précautions de base !
Lors de notre dernier article concernant l’aménagement des prairies pour le printemps, nous avions abordés quelques-unes de ces précautions sans toutefois les avoir développées ! Retrouvez une liste de ce qu'il faut faire pour mettre vos chevaux en prairie au printemps ainsi que tous les détails auxquels il faut penser ! Que doit-on faire avant une mise à l'herbe de son cheval ? Comment préparer son cheval du box à la prairie ?
Il est indispensable pour un cheval ayant vécu au box et au paddock tout l’hiver de le soumettre à un passage en douceur dans une prairie toute verdoyante. C’est ce qu’on appelle la transition alimentaire ! Indispensable pour éviter les désagréments de santé auxquels vos chevaux peuvent être confrontés, comme par exemple, des coliques gazeuses !
Pour se faire, sortez-les de leur box et commencez à les mettre au pré 15 à 20 mn les premiers jours puis 45 mn pendant plusieurs autres jours et ainsi de suite en augmentant le temps progressivement sur une période de 20 à 30 jours environ. Lorsque vous les rentrez au box, réduisez leurs rations alimentaires quotidiennes et progressivement et laissez-leur un peu de foin, ils se réguleront seuls.
Autre possibilité, installer une clôture mobile. Grâce aux piquets et fils électriques, vous déplacez chaque jour la clôture afin de faire accéder le cheval à une nouvelle herbe fraîche.
Pour un équidé sujet à la fourbure ou à l’obésité, une solution qui est un peu dure mais nécessaire pour le bien-être de votre cheval, le panier à pâturage. Très utile, car ce panier limite la consommation d’herbes en trop grande quantité et évite à votre cheval les problèmes de santé qui peuvent découler de la consommation excessive de jeune herbe riche en fructane.
Retrouvez dans un autre article "Comment préparer le pré de son cheval avec l'arrivée du printemps ?"
Votre cheval passe l’année au pré en toutes saisons. Il s’acclimate bien et naturellement aux changements de saison. Même si parfois vous avez l’impression qu’il n’y a pas d’herbe en hiver, ils trouvent malgré tout des herbes. La transition alimentaire sera plus facile pour ces chevaux.
Pendant la saison d’hiver vous avez complémenté leurs alimentation en concentré et en foin. Avec le printemps, selon l’état de vos chevaux vous pourrez donner une ration sur 2 soit 1 repas par jour au lieu de 2 ou bien 2 repas de demi-rations selon vos envies. En ce qui concerne le foin, il est fort à craindre qu’ils vont très certainement le bouder même s'il est de qualité préférant une belle herbe verte.
Un cas particulier s’impose, celui des chevaux vivants en extérieur mais dans un pré d’hiver. Cet espace est souvent petit et dépourvu totalement d’herbes ! Dans ce cas, il faudra respecter les mêmes recommandations concernant les changements de chevaux de box à pré !
Les avantages des chevaux au pré à l’année sur de grandes surfaces sont considérables sur plusieurs plans, puisque d’une part, ça les oblige à marcher pour rechercher l’herbe, que d’autre part le moral est bien meilleur qu’au box (à quelques exceptions) et enfin que leur estomac se porte à merveille puisqu’il est constamment tapissé par les aliments évitant ainsi le trop d’acidité. Cette acidité se traduit souvent en ulcères gastriques pour bon nombre de chevaux. Rappelons que les chevaux mangent en moyenne 15h par jour mais qu’ils ont besoin d’un coin repos et confortable !
Avec le changement de régime alimentaire, une herbe riche en fructanes, le changement de pâturage, les chevaux peuvent déclarer des maux. Qu’ils sortent de box ou qu’ils soient habitués au pré à l’année, il faut surveillez sans cesse vos équidés. N’oubliez pas qu’il faut proposer une eau disponible, en quantité suffisante, surveiller l’accès à l’eau et la propreté de cette dernière.
Attention différents maux peuvent apparaître au printemps, liés à leur environnement, aux insectes, au régime alimentaire comme avec la fourbure. Dans certains cas, des chevaux peuvent développer de l'obésité, des infections respiratoires à causes des pollen. Avec la mise au pré au printemps, les chevaux peuvent ingérer des plantes comme le séneçon, le bouton d'or, le coquelicot... qui sont considérées comme toxiques ce qui peut provoquer des diarrhées importantes ce qui est le signe d'une infection intestinale. N’hésitez pas à réduire l’espace ou déplacez votre cheval dans un pré
moins riche. Vous pouvez par exemple diviser en 2 le temps entre 2 pâturages.
Cette saison est propice à l’apparition de certains insectes et parasites comme le ténias, les strongles, les taons, les mouches, les culicoïdes....
Vermifuger son cheval à la sortie de l’hiver peut être très important surtout si votre cheval est contaminé par
des parasites comme les «Strongles » bien présents au printemps et particulièrement pathogènes !
Vermifuger par principe 3 à 4 fois par an favorise la résistance parasitaire. Faire absorber des produits avec des molécules chimiques lorsqu’il y a besoin c’est très bien, à l’inverse si votre cheval n’est pas parasité vous favorisez la résistance parasitaire ! De plus, ce n’est pas un bon calcul sanitaire et financier avec le prix de certains vermifuges ! L’idéal est donc de pratiquer la vermifugation raisonnée.
La vermifugation raisonnée permet de cibler les parasites présents et de les traiter si le nombre est trop important. Il suffit juste de prélever un peu de crottins, de le mettre dans un sac plastique et de déposer le « colis » chez votre vétérinaire. Il pratiquera ou fera pratiquer une mesure de résistance aussi appelée une coproscopie, soit une analyse des fécès !
Après quelques jours, vous recevrez le résultat mettant en évidence le type de parasites et le niveau d’infestation présent dans votre cheval. Votre vétérinaire vous tiendra informé du protocole à suivre. En fonction des résultats, le vétérinaire préconisera soit d’acheter une seringue de vermifuge adaptée aux parasites présents soit rien ! La coproscopie doit se faire au mois de d’avril ou mai suivant la date à laquelle vous avez sorti votre cheval.
Si les résultats sont inférieurs à 100 oeufs/g de crottins, votre cheval est classé en faible excréteur et devra être juste vermifugé une fois à l’automne.
Au-delà de 200 œufs/g de crottins, votre cheval sera classé en fort excréteur et sera vermifugé avec le produit adéquat !
Il est conseillé d’éviter le changement de pâture après vermifugation. Le risque c’est de contaminer le sol de la seconde pâture principalement par des parasites résistants. Il est également important de pratiquer le pâturage alterné avec des ruminants et alterner entre des parcelles
peu et pas immunisées en fonction du cheval (poulain, jeunes chevaux, adultes, poulinière). Pour information, la plupart des parasites sont spécifiques à chaque espèce et ne peuvent donc pas terminer leur cycle chez une espèce différente.
Chaque cheval, chaque situation sont différents ! Un vieux cheval manquant d’état peut avoir besoin d’une couverture de protection en hiver pour ne pas dépenser tout ce qu’il a englouti pour se réchauffer et ainsi s’amaigrir !
Un cheval qui travaille sera beaucoup plus à l’aise tondu que de rester trempé de sueur pendant des heures en plein hiver que ce soit dehors ou dans des écuries quelques fois très froides. Une couverture devra donc en effet compenser ce manque de pilosité. Ne pas oublier que même tondu ou avec une couverture, il faudra faire un bon pansage à voter cheval et de manière régulière.
Au printemps, c’est un moment très complexe pour tous propriétaires d’équidés ! Il n’y a pas vraiment de règles. Plusieurs paramètres sont à prendre en compte. Est-ce que la prairie dans lequel le cheval vit est protégée ou en courant d’air….. est-ce qu’on est sur place ou alors il y a des personnes présentes comme dans un club ou une écurie pour vérifier si le cheval est bien avec sa couverture ?
Notez néanmoins que la zone de neutralité thermique est entre 5 et 25°C pour les chevaux non tondu, en tout cas dans les contrées ou le climat est tempéré. Cette zone de neutralité signifie qu’entre 5 et 25 degrés le métabolisme des chevaux n’a aucun effort à fournir pour conserver une activité normale, il conservera sa température corporelle de base, soit 37.5 degrés.
Si vous partez du matin au soir et que les températures sont encore base le matin, entre 0 et 5 degrés mais que les températures grimpent au-delà de 15 degrés votre cheval risque d’avoir trop chaud si son pré ne possède pas de zone d’ombre où il pourra se réfugier en cas de coup de chaud !
Surveillez la météo ! Mais au vu de la zone de neutralité, il sera possible d’enlever la couverture ! Pour un cheval tondu, un poulain de moins de 10 jours ou un vieux cheval, la fourchette de zone de neutralité se situera entre 9 et 25 degrés !
Retenez néanmoins qu’il est plus nuisible pour un cheval d’avoir plus chaud que froid !
Tous nos conseils pour aider votre cheval à bien vivre l’arrivée du printemps avec une sortie du box et une mise au pré réussies.
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